Tribune souveraineté spatiale | Les Echos | Pierre-Arnaud Coquelin
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De leader à suiveur : quand l'Europe décroche
Dans les années 1990, la France occupait, avec le programme Ariane, une position de leader mondial dans le secteur des lancements spatiaux, avec plus de 60 % de parts de marché pour Ariane 4. Mais en 2025, le contraste est saisissant : Ariane 6 peine à décoller pendant que SpaceX enchaîne les lancements à un rythme industriel. Cette perte de leadership relance le débat sur la souveraineté spatiale européenne, à l’heure où les négociations commerciales entre l’Union européenne et l’administration Trump ont une nouvelle fois montré à quel point le rapport de forces transatlantique reste déséquilibré.
Le NewSpace : une opportunité à saisir
L’émergence d’un écosystème NewSpace en Europe redistribue les cartes. Des startups comme Aerospace Lab ou Latitude montrent qu’avec des financements ciblés et une approche agile, il est possible de construire une industrie compétitive. Un signal fort qui pourrait marquer un tournant pour une Europe longtemps jugée frileuse dans ses investissements stratégiques.
« Avec quelques dizaines de millions seulement, certaines startups construisent des fusées ou des usines à satellites. » Pierre-Arnaud Coquelin, CEO et cofondateur de Wheere
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Wheere, lauréat de la 6e promotion SpaceFounders
Et si nous adoptions un protectionnisme assumé ?
Alors que les États-Unis imposent des conditions strictes aux entreprises étrangères souhaitant intégrer leur marché spatial, la question d’une politique européenne plus protectrice se pose. Faut-il, à notre tour, conditionner l’accès à nos marchés stratégiques ? La tribune invite à repenser les règles du jeu pour défendre une vision pragmatique de la souveraineté spatiale.
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